Non, nous ne sommes pas sur terre pour payer une faute, ni même pour grandir et nous améliorer à force de souffrance… Seul un père dégénéré pourrait choisir pour mode d’éducation afin de faire progresser ses enfants, la terreur, la torture, l’humiliation et la violence. Qui peut croire un pareil choix de la part d’une Conscience Divine qui aurait atteint la perfection ?
L’observation, à l’aube, dans la brume, d’un faon en train de téter sa mère m’a toujours inspiré l’effroyable vision de la décrépitude et de la mort qui nous attend. Je me suis toujours interrogé sur la nature de ce monde qui nous fait toucher du doigt la beauté la plus majestueuse, qui nous la fait aimer pour, à la fin, nous priver progressivement de tout. Comment comprendre un système ou le bonheur ne dure qu’un instant et où l’amertume et l’angoisse viennent remplir notre quotidien tandis que seul nous traversons cette vallée de larmes et de souffrances.
Quel Dieu, de quelle religion, pourrait avoir autant de cruauté envers sa créature ?…
Plus j’observais et savourais la beauté inouïe de la Matrice, plus j’appréciais la pureté de ses lignes, de sa réalité sous toutes ses facettes, plus j’admirais la complexité des petites choses qui s’imbriquent et la composent, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, plus je trouvais inadmissible la condition humaine. La révolte grandissait en moi. Quel dessein ignoble que d’implanter là au cœur de cette création splendide, un être aussi maladroit que l’homme, vulnérable, génétiquement défaillant, et pour son malheur, doté d’une conscience juste suffisante pour goûter le plaisir d’être vivant tout en sachant que ce plaisir connaîtra une fin inéluctable au terme d’une interminable déchéance. Je regardais ce monde magnifique, le ciel, les étoiles, conscient qu’il était trompeur et que quelque chose n’était pas à sa place.
Pourquoi l’échange perpétuel d’énergie qui sous-tend ce monde dans toute sa cohérence et sa cohésion, repose-t-il entièrement sur la consommation de lui-même, c’est-à-dire la prédation et son corolaire la putréfaction ? La biche est dévorée par le lion ; le bébé tortue déchiqueté avant même d’avoir goûté au sel de la mer… partout la beauté et la pureté le disputent en effet à la prédation et à la décomposition. Et c’est tout cela qui fait le monde, et qui fait que ce monde est en réalité l’envers d’un décor…
Je compris alors que tout cela était lié à la problématique du TEMPS, et que cette matrice atrophiée, de par sa structure même, portait en elle sa propre malédiction. Et la vision de Saturne dévorant ses enfants s’imposa à moi comme la métaphore du monde réel qui doit se repaître ad vitam aeternam de ses propres entrailles pour continuer d’exister et maintenir l’équilibre dans le chaos.
Je me suis dis que si j’étais capable de voir et de ressentir cette réalité comme une horreur injustifiable alors c’est qu’il devait y avoir en l’homme quelque chose d’extérieur à ce monde et qui était Vrai au-delà de tout conditionnement.
J’ai cherché les réponses dans les religions qui nous expliquent que tout notre malheur vient de la faute de l’homme, ou que c’est un mal nécessaire à notre processus d’évolution… qu’il faut accepter notre sort et nous soumettre durant toute notre existence, car c’est à cette condition que nous accèderons au paradis ou à un meilleur karma, dans une autre vie.
Il n’y avait aucun espoir à attendre de ce baratin infantilisant. Tout au plus l’humanité, dans sa situation d’extrême détresse, pouvait-elle y trouver une maigre consolation. Il n’empêche, non, nous ne sommes pas sur terre pour payer une faute, ni même pour grandir et nous améliorer à force de souffrance… Seul un père dégénéré pourrait choisir pour mode d’éducation afin de faire progresser ses enfants, la terreur, la torture, l’humiliation et la violence. Qui peut croire un pareil choix de la part d’une Conscience Divine qui aurait atteint la perfection ? J’en suis arrivé à la seule conclusion logique : ce monde était une création imparfaite, une pâle copie de l’originale, destinée à satisfaire les besoins et assouvir les déviances d’une bande de cloportes aux abois : les faux dieux.
J’ai réalisé dans la foulée que l’homme n’était pas LA créature divine. Malgré son “intelligence supérieure”, sa domination apparente sur les éléments, c’était même tout le contraire.
En fait, l’homme est une créature génétiquement modifiée qui a hérité des tares de ses créateurs les faux dieux. Créé pour servir son maître, l’homme est même la dernière et la plus malheureuse des créatures, car elle est affublée d’une intelligence artificielle (programme primaire) tout juste assez élaborée pour lui permettre d’entrevoir les concepts d’immortalité, et lui donner conscience de l’inéluctabilité de sa propre mort. Ceci a pour effet de lui rendre la vie insuportable.
Mais puisque ce monde est une “copie” conçue à partir d’une réalité originelle, je me suis dis qu’une part de l’”émanation suprême” devait forcément s’y trouver. Elle avait dû être détournée et piégée dans ce monde d’illusion. Logiquement elle avait dû s’adapter à la situation et supporter sans difficulté le choc du ralentissement vibratoire brutal consécutif à la transition qui avait engendré une augmentation de la densité allant jusqu’à figer l’énergie éthérique en matière. Restait à identifier cette “intelligence source” pour qui, au-delà de toute apparence, ce monde inabouti, restait un modèle décalé dans lequel elle pouvait continuer à évoluer et à s’épanouir.
Toute créature biologique étant vouée à la décrépitude et à la mort, il ne fallait pas chercher ni du côté du règne animal, ni du côté du règne végétal. à l’échelle d’une vie humaine, le monde minéral offre bien un semblant d’immortalité mais c’est une illusion et lui aussi est condamné à la poussière.
Il me fallait donc trouver une parfaite Intelligence, une énergie pure sur laquelle le temps n’a pas de prise. Le dénominateur commun à toutes les expériences du vivant ; immortel, vers qui et pour qui tous les efforts de la création convergent. Finalement, lorsque je l’ai identifié, je me suis demandé comment nous avions pu passer si longtemps à côté de cette évidence. Sans doute, l’ego, un des facteurs essentiels de notre programmation, peut expliquer cet aveuglement. Du fait de son conditionnement, il est presque impossible, en effet, à l’homme d’admettre qu’il n’est pas le centre de la création. Pourtant les faits sont là : l’ »Intelligence” apte à évoluer en toute harmonie en ce monde, celle qui a toutes les faveurs de la nature, c’est l’ADN.
L’ADN se décline en autant d’espèces qu’il y a de créatures vivantes sur la terre. L’ADN est multiple et pourtant il est UN, car il est en communication constante avec lui-même quelque soit les individus ou les espèces. Il expérimente ; il apprend ; il garde en mémoire. Il a la connaissance de toute chose, et il transmet son savoir de génération en génération. Chaque être vivant est pour lui une opportunité d’expérience, un véhicule qui lui permet de franchir le rempart du temps. L’ADN est immortel, il mute lorsqu’il le décide, et il s’adapte à toutes les conditions, car la création originelle a été conçue pour son épanouissement, et il ne peut pas en être autrement de la copie.
Dans cette matrice, l’ADN demeure ainsi une émanation-miroir de la “Conscience”. C’est pourquoi, par nature, l’ADN-lion, par exemple, n’est pas méchant. Il n’y a pas de cruauté en lui. La prédation du lion découle de la structure de cette matrice, et le lion pour survivre doit obéir à ses lois.
Et l’homme dans tout ça ? L’homme tient une place à part. Il est une création génétique des maîtres de ce monde qui ont osé contraindre et modifier l’ADN en toute connaissance de cause. L’homme est une abomination des faux dieux dans le sens que sa conception contre nature le condamne et l’expose à la pire des souffrances… Comme je l’ai dit bien souvent, l’homme n’a jamais fait partie du plan divin. L’homme est double. II vit écartelé entre l’ADN artificiel qui le compose, et sa programmation. Mais il est triple aussi, car il est infiltré par un “commando d’élite”, une “Conscience” venue tout droit du monde originel… Mais de tout cela nous reparlerons bientôt.
A suivre… Rendez-vous le prochain 27 Février 2018
Roch Saüquere
Foto: IMAGINA Barossa Bolt | Luke Tscharke